« On va faire attention à encore mieux gérer nos déchets ». Bon évidemment auprès de mes deux ados de 13 et 15 ans, l’annonce ne fait pas l’effet d’une bombe. Ce soir-là, j’entends même un souffle résigné à l’arrière droit de la voiture.
Ouvrir les yeux ce n’est déjà pas facile, les faire ouvrir aux autres, c’est deux fois plus compliqué.
Comment leur faire comprendre qu’en 2050, on risque d’avoir bouffé notre patrimoine naturel quand pour eux, l’an 2000 fait déjà partie de la préhistoire.N’aies-je pas entendu Amandine dire l’autre jour, « Ce jeu, il est so 2010! »

Les idées sont longues à pousser

En même temps, c’est elle qui m’a montré que sur ses gros yaourts bio, le pot se mettait à la poubelle et la cartonnette qui l’entourait se détachait pour aller aux papiers/cartons.
Et par un des deux ne se trompe entre la poubelle jaune, la grise, celle à verre, celle des poules et celle du compost. Oui, on a cinq poubelles…
Samedi, à la coop bio, entre les asperges et le petit chèvre frais, je suis tombée sur ce livre.
L’occasion de taper la discute avec la nana du rayon qui me dit: « Vous
savez qu’on a des sacs en tissu pour le vrac ». Finalement, non, il n’y
en avait plus : tous vendus !
Les sacs à vrac, bah je vais les faire
A la manière de Géo Trouvetou, une ampoule s’est allumée dans mon cerveau. « Pourquoi ne pas m’en faire ? Et hop, des papiers en moins dans ma poubelle jaune ».
Idée mise à exécution dès le jour-même avec les deux turquoises du milieu.
Remarque d’Etienne : « Ils ne sont pas plus lourds que tes sacs en papier ? »
Je sors la balance Téra-machin. Il a pas tord l’ado : 21 gr au lieu de 10 gr.
Je retente une plongée dans mes montagnes de tissus et dégote ces voiles de coton légers comme une plume. Je couds… verdict : 10 gr. Défi relevé !
Pas question de faire payer mes acheteurs de sacs en vrac 10gr de tissu au prix de l’asperge bio du Limousin à chaque passage à la Biocoop.
Et voilà mes sacs à vrac, en vrac.