J’adore traîner dans les foires à tout, brocantes, Emmaüs… dès que le printemps arrive. Je suis à la recherche de draps anciens, de taies d’oreiller ou de traversin. J’affectionne particulièrement les motifs des années 50, 60, 70 et maintenant 80.
Je chine principalement les draps en coton. Je ne choisis que des étoffes de qualité. Parfois ils sont même intacts, tout neufs, encore dans leur emballage d’origine, avec leur prix en francs 😉 J’adore ça! La plupart de ces tissus chinés sont fabriqués en France, encore une autre caractéristique qui vient flatter ma conscience écologique.
« Les musées préservent notre passé, le recyclage préserve notre avenir. »
Theodor Wiesengrund Adorno
(Philosophe et sociologue)
Mais malgré tout l’amour que je porte à ces tissus vintage, les collectionner ne sert à rien. Je voulais vraiment leur donner une seconde vie. Je pensais, dans un premier temps, les découper en petits carrés pour réaliser des plaids en patchwork. J’ai même commencé un projet ou deux. C’est joli mais c’est long et difficilement commercialisable, enfin si on compte toutes les heures passées à découper, construire, coudre, quilter…
Euréka!
Après mûre réflexion, j’ai décidé de créer une collection « tissus de chine », sur mes articles que j’ai déjà imaginés. Ainsi, par exemple, sur mes coussins de relaxation, il y aura une collection classique dans des tissus actuels, que j’achète, bio ou oekotex, et une collection vintage. Je vais la décliner également pour les lingettes et les rouleaux d’essuie-tout.
Mais au même prix?
Je me suis torturé les méninges à propos des prix. Quand les clients entendent « recyclé », ils se disent: « Le tissu ne vaut pas cher du tout. Je vais payer cet article à bas prix ». Mais il faut savoir que tissu recyclé ou pas, je passe le temps même à concevoir un article, j’ai exactement les mêmes frais. Et le tissu ça représente même pas 10% du prix final. Je vous ai mis un tableau de calcul de prix ci-dessous pour vous éclairer.
Et puis, si je dois faire rentrer le prix de l’essence (en hausse constante!) quand je fais le tour des vide-greniers, la rareté des draps anciens dégotés…